C'est lors du premier cours de géographie, vers 6 - 7 ans que j'ai attrapé le virus de l'astronomie. Imaginer ces sphères immenses suspendues dans l'espace, tournant les unes autour des autres dans une mécanique d'horloge m'a immédiatement fasciné. Un véritable coup de foudre et d'envie de savoir et de comprendre.

Près d'un demi-siècle plus tard, la fascination est toujours la même, alimentée maintenant de bribes de connaissance et d'imagination plus réaliste.

J'ai acheté mon premier livre d'astronomie, devenue une relique aujourd'hui, en épargnant pendant des semaines les quelques francs d'argent de poche reçus vers mes dix ans.

Vers douze ans, une épargne plus conséquente pour l'époque m'a permis d'acquérir une lunette terrestre de 30 mm de diamètre et d'un pied basique avec laquelle j'ai passé des soirées dans le jardin.

Vers 16 ans, j'ai acheté mon premier télescope, un Viking de 3,5 pouces et de 900 mm de focale sur une légère monture azimutale en bois.

J'ai réalisé mes premières photos de la Lune et de Saturne en projection oculaire avec un de ces horribles boîtiers 6X6 à objectif fixe d'une ouverture de 12 mm mais de marque Zeiss.

Que d'heures passées à débusquer les poussières de l'objectif, de trouver le truc pour une mise au point directement sur un film mort, boîtier ouvert, et enfin le carton noir pour permettre les poses sans vibrations.

Que d'heures aussi passées au développement des films, bidouillés pour monter en sensibilité et puis les tirages en masquant ici et là les reflets, et jouant sur le grandissement...

Et puis, la vie familiale et les soucis de la vie d'adulte ont relégué à quelques coups d'oeil à l'oculaire par an l'usage de l'instrument, mais en transposant la passion dans la lecture.

C'est en 2007, pour me motiver à l'arrêt du tabac que j'ai décidé de consacrer les sommes épargnées à l'achat d'un véritable instrument.

Les prix actuels pour des instruments de qualité correcte m'ont permis de m'équiper, sans me ruiner, d'un matériel qui a bien évidemment réanimé une passion en veille.

Enfin, l'accès au Web est pour moi une richesse époustouflante, une aide aux choix et aux échanges qui confèrent à ma pratique de l'astronomie une technicité qui serait impossible dans une région où je suis très isolé pour ce domaine.

Didier BAJURA

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